Chaque mois, le club VOG publie le témoignage d’un membre du club Vogavecmoi dans le magazine Voiles et Voiliers. Voici l’interview publié dans le magazine daté du mois d’avril 2024.
Membre du club VOG depuis 5 ans, Mathilde a acheté et rénové un Jeanneau Melody durant 3 ans, en vue d’un tour de l’Atlantique. Celui-ci a débuté en septembre 2022 et elle propose régulièrement à des équipiers ou équipières de la rejoindre. Ancienne monitrice de voile, ses équipiers se sentent en sécurité et apprécient également sa pédagogie, sa patience et son partage d’expérience !
Quel type de co-navigation pratiquez-vous ?
Je suis partie en voyage avec mon voilier, un Melody entièrement rénové et équipé hauturier, en septembre 2022, au départ de La Rochelle. Je propose à des équipiers et équipières de m’accompagner à la découverte des îles de l’Atlantique : Espagne, Portugal, Madère, Canaries et l’été prochain Açores ! Je navigue sans me presser, au gré des vents et des envies de visites des îles.
Quelle est votre plus belle expérience de co-navigation ?
La traversée du golfe de Gascogne et le passage du mythique Cap Finisterre (la fin de la terre espagnole !) avec 2 équipiers enthousiastes. Tout au long de la traversée, le vent portant a forci régulièrement et le voilier était aussi heureux que nous de « caracoler » au large. Le régulateur d’allure a fait des merveilles dans la houle, les quarts se sont déroulés avec fluidité et le Mélody s’est révélé à la hauteur de sa réputation !
Pourquoi co-naviguez-vous ?
Lors des traversées, j’apprécie 2 équipiers à bord (des équipiers ayant déjà une expérience de navigation) pour partager les quarts. Lorsque je visite les îles et que nous allons de port en port, j’aime
partager les découvertes à terre comme en mer. J’aime également faire découvrir ce mode de vie au gré des vents et transmettre mes connaissances aux débutants puisque je suis une pédagogue dans l’âme (enseignante de formation !)
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui hésitent à se lancer dans la co-navigation ?
S’émerveiller, être réceptif et s’adapter ! Lorsque vous montez sur un voilier, laissez votre fonctionnement et votre logique « terrestre » … à terre justement. D’une part, en mer, on n’a jamais fini de découvrir et d’apprendre.
D’autre part, le temps n’y a pas la même valeur qu’à terre. D’abord, le temps météo : c’est lui qui décide, le capitaine prend toujours ses options en fonction de la météo. Puis le temps qui passe : il peut être lent ou imprévisible ! Il faut donc être souple et très humble devant les éléments. A la fois contemplatif et rigoureux. Au final, c’est toujours l’être humain qui s’adapte à la mer et au vent.